Extrait du journal

l’aider à s’expliquer, ce fut elle qui parla la première. — Vous avez vu maman ? dit-elle. Et c’est pour cela que vous m’avez fait appe ler ? N’est-ce pas, ma Mère ? L’embarras de la religieuse s’accrut. Cependant, elle répliqua r — C’est vrai, ma fille, j’ai vu Mme Bou relly, tout à l’heure. Comment le sais-tu? — J’ai vu la voiture dans la cour. «Bon ! se dit sœur Félicité. Voilà le motif du trouble de l’enfant. > Elle poursuivit. — b;t tu t’es étonnée, sans doute, chagrinée même, je le vois bien, de ce qu’elle ne Va pas vue, de ce qu’elle ne Va pas embrassée ? — Non 1 — Ah! voilà qui mo surprend ! — C’est que je me suis dit ma Mère, qu’il y avait des raisons pour que maman no de mande pas à me voir. — Explique-toi mieux. — J’ai pensé qu’elle avait agi ainsi, d’ac cord avec vous et dans mon intérêt. — Tu as sagement pensé, ma chérie 1 répondit la supérieure stupéfaite une fois de plus de l’étonnante faculté de [réflexion de celte enfant. Oui, Mme Bourelly, et moi. nous avons pensé qu’il était nécessaire, dans l’état de santé où tu es, de t’épargner une émotion trop vive. il y a quoique temps, déjà, que tu n’as pas vu ta maman : Or, il nous a semblé pré férable que tu attendes quelques jours, avant de l’embrasser. Mais, tu la verras bientôt. — Quand? — Oh ! prochainement. I...