Extrait du journal
mark vend à l’Angleterre cinq fois plus de beurre que la France. Depuis quelques années, toutes ces laiteries en participation se sont fédérées, et elles vont créer une société unique d’exportation du beurre, qui vendra directement et sans intermédiaire, pour le compte du producteur. On devine le bénéfice qui sera réalisé. Le système de la participation a si bien réussi pour la laiterie que les paysans danois l’ont appliquéaux boulangeries, bras series, moulins, sucreries. Toutes ces petites industries sont maintenant exploitées par les paysans eux-mêmes. Souvent, dans une commune, il y a une société coopérative de consommation qui partage ses bénéfices entre ses membres. Enfin, les paysans ras semblent leurs capitaux dans leurs propi*es banques, possédées et dirigées par euxmêmes oivpar leurs représentants. Il existe déjà quatre cents de ces banques. En pré sence de ces résultats, il faut reconnaître que le paysan danois ost, à tous les points do vue, le promler paysan de l’Europe. Cette situation privilégiée de l’agriculture en Danemark est due non seulement au caractère du peuple danois, mais aussi au développement intelligent de son enseigne ment agricole. Il existe dans le royaume soixante-six hautes écoles populaires, où l’on enseigne tout ce qu’un homme, fait pour le travail des champs, doit connaître et quinze écoles d’horticulture où se donne un enseignement professionnel perfectionné. Dans les « hautes écoles populaires * on donne aux élèves paysans et paysannes, car la femme est traitée comme l’homme, des notions générales d’histoire, de littérature, de sociologie et des notions complètes d’agronomie et tout ce qui s’y rapporte ; on cultive leur esprit sans leur ôter le goût de l’agriculture. Une large place est laissée aux exercices du corps, tir à la cible, Jeu de paume, vélocipédle. Ces exemples seraient à méditer par nos paysans et aussi par nos politiciens qui ont tant à cœur le relèvement de l’agriculture et l’amélioration du sort des classes labo rieuses. Si ces derniers étaient mieux édifiés sur les véritables causes de la prospérité des peuples voisins, ils s’apercevraient combien ils font souvent fausse route pour atteindre leur but; ils finiraient peut-être par se con vaincre que les paysans français n’étant après tout ni moins intelligents, ni moins travailleurs, ni moins sobres, que les paysans de tout autre pays, il y aurait cer tainement manière de les encourager à tirer un meilleur parti de leurs terres, sans recourir à des tarifs douaniers prohibitifs. Et l’exemple du Danemark est d’autant meilleur, que c’est l’exemple d’un pays ami de la France, que nous aurions tout intérêt à mieux connaître et avec lequel il nous serait facile d’entre tenir dos relations com merciales plus suivies. AUV. Voir, aux Dépêches, les détails sur la GUERRE HISPANO-AMÉRI CAINE et la Dernière Heure....
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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