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Le Petit Marseillais, 21 mai 1898

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Le Petit Marseillais
21 mai 1898


Extrait du journal

bre de l’Institut qui, l’autre jour.expliâuait ce fantasque printemps en une éclaration pleine de réserve, avait conscience de l’inutilité de son rôle et de la stérilité de ses efforts : « Ce que je puis vous dire, ce matin, disait-il. c’est qu’il fera beau jusqu’à midi. » Et il pleuvait à 10 heures. Jusqu’à midi ! C’est-à-dire guère plus loin que le bout du nez. CH. FORMENTIN. Dans la 4* Circonscription QUI VEUT TROP"PROUVER... Il n'est pas de jour — surtout au fur et à mesure que nous approchons du scrutin de ballottage — que Von no formule quelque nouvelle accusation contre M. Chevillon, l’honorable député sortant. Il était déjà le candidat du préfet. Le voilà maintenant le candidat de l’évêque ; demain, il sera probablement le candidat du pape, jusqu’à ce qu’il soit le candidat de toute la chrétienté. Nous savons bien que ces découvertes ne tirent pas à conséquence et qu’elles ne sont faites que pour les besoins de la cause. Mais elles sont vraiment trop étranges pour ne pas exciter une douce gaieté parmi les électeurs. Personne n’ignore, au contraire — .et ses adversaires tout les premiers — que M. Chcvillon a toujours le même programme, qu’il 1. n’y a rien changé et qu’il demeure, comme p par le passé, le candidat de tous les fermes républicains, de tous les ardents démocrates, de tous les sincères patriotes de la circons cription. Les électeurs, du reste, ont leur siège fait à l’heure qu’il est, et ce n’est pas tout ce qu’on pourra imaginer encore contre l’honorable candidat qui réussira à modifier leur opinion. Et nous n’avons pas besoin d’ajouter que cette opinion est absolument favorable à M. Chevillon, lequel, pour n’avoir pas l’estampille otnclelle de la mairie et pour n’avoir pas même le patronage de M. Mfllerand, n’en sera pas moins réélu, dimanche soir, député de Marseille. — H. B....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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