Extrait du journal

quille. Personne ne songera même à m'ac cuser. Je suis comme la femme de César dont parle un bouquin que j’ai lu. — Eh bien, maître Lactance, c’est ce qui vous trompe. L’intendant, tout ù fait déconcerté,ouvrit les yeux. — On me calomnie ?... balbutia-t-il. — on a cette impudence,—répondit SaintMaixent.—Que voulez-vous? il y a des gens en ce bas monde qui ne respectent rien, pas même l’innocence la plus pure ! Le ton ambigu et presque railleur dont fut prononcée cette dernière phrase fit cou rir un frisson sur l’épiderme de l’intendant. Troublé, hésitant, déjà plein d’angoisses, il demanda : — Monsieur le marquis daignera-t-il me répéter ce qu’on a osé lui dire sur mon compte ? — a quoi bon ? de telles calomnies ne sauraient vous atteindre, n’est-ce pas? — Je supplie Monsieur le marquis de m’éclairer. — Eh bien, puisque vous y tenez si fort, on prétend que, bien loin d’exécuter mes ordres et de supprimer l’enfant qui n’au rait pas dù naître, vous l’avez laissé vivre et vous avez pris soin de le meure en lieu sûr, pour vous en faire sans doute plus tard une arme contre moi ! Cela vous révolte, n’est-il pas vrai ? — Ah! Monsieur le marquis, murmura l’intendant en s’eff orçant de faire bonne con tenance, tandis que de grosses gouttes de sueur.perlaient sur son front, cela me cause une indignation si grande, que je voudrais tenir le misérable auteur de ces impostures pour le sommer de les répéter à l lnstant en...