Extrait du journal

gués fort polis l’accablent d'invitations.L un tient absolument û déjeuner ijvec lui et il faut nécessairement qu’il dîne avec cet autre; son couvert est nus dans les meilleurs restaurants, un grand nombre de salons et de salles ù manger lui sont ouverts. On le cajole, on le flatte, et il ne tiendrait qu’h lui de se croire un homme providentiel. Son robuste bon sens, plus peut-être que sa modestie, le sauve do ce ridi cule et comme il a un esprit volontiers ironique, il s’amuse du spectacle que lui donnent ces ambitieux prévenants qui s’efforcent de le conquérir. Il ne promet rien, il ne refuse rien, il se réserve, il se recueille et mène une existence agréable. Il rappelle ce phi losophe qui, tombant du cinquième dans la rue, se disait,en chemin: «Cela va bien ; pourvu que cela dure ! » Il est évident que cela ne saurait durer toujours. Mon ami s’en rend compte; il n’en jouit pas moins do 1 heure présente et ne semble pas d humeur h brusquer le dénouement. Sa politique, il en convient, n’est pas une grande politique;* mais il ne vise pas ou sublime. D’ailleurs, il le prétend du moins. H saura, l’heure venue, prendre position et choisir ses chefs etc iile. 1.1ail attendant, il no aucun séducteur, il écoute, se tait et n’ouvre la bouche que pour savourer un morceau exquis ou déguster un vin généreux. Quant aux discours dont ses amphitryons le régalent, il les écoute avec résignation, en regrettant h part soi qu’une si mauvaise musique déshonore un aussi bon repas. Mais.il en prend son parti, sachant que la perfection n’est pas de ce monde. pAuL BOSQ.'** *...