Extrait du journal

seconde ligne, elle disposera, par consé quent, de 12 contingents au lieu de 5. ce qui, en tenant compte des pertes, lui donne une force double. Les troupes mobilisées de la landwehr seront d ailleurs aussi bien employées à toutes les opérations militai res que celles de l’armée active. On peut donc considérer que l'Allemagne disposera pour ses armées d'opérations de 20 con tingents complets et ne comprenant que des soldats instruits. En partant du chiffre de 172,000 libéra tions, que nous avons donné plus haut, sans tenir compte de la réserve du recru tement, la mise sur pied de guerre des forces allemandes donnera un total de 2.892.000 hommes instruits, savoir : Armée, 1.270.000 hommes, dont 620,000 hommes de troupes permanentes et 650,000 hommes do réserve active ; landwehr, 1,622,000, dont 728.000 hommes du premier ban et 894,000 hommes du second ban. A cette masse formidable il conviendrait encore d'ajouter : 1» la classe de réserves appelées au moment de la guerre ; 2» les 12 contingents de la réserve de remplace ment; 3» les hommes provenant de cette réserve, après y avoir compté 12 ans. et qui, d’après la loi nouvelle, passent dans le second ban de la landwehr, s’ils ont été astreints aux stages d’instruction, ou, sinon, dans le landsturm ; 4° enfin, lelands turm. Le projet soumis au Reichstag recule à l’âge de 45 ans la libération du service dans le landsturm. L’Allemagne peut donc appeler sous les drapeaux, en vertu de son organisation militaire, tous les hommes valides de 17 ans à 45 ans; elle disposera dorénavant de 28 contingents au lieu de 25, et, sur ces contingents, 20 pourront être utilisés pour les opérations actives, tandis qu’actuellement l’armée de campagne n’en emploie que 12. Devant cet effort militaire extraordinaire de nos voisins, et en admettant même que celui-ci n’ait pas pour objectif spécial une nouvelle invasion par notre frontière de l'Est, il conviendrait peut-être d’examiner si nous sommes en mesure de produire un. effet analogue, et si nous n’avons rien à emprunter ou rien à imiter dans cette or ganisation où l’on s’efforce de tout prévoir, surtout l’imprévu. Il semble qu’en présence de l’activité de l’Allemagne pour assurer sa sécurité et au besoin prendre l’offensive , notre Parlement ne devrait avoir qu’un but : assurer par tous les moyens la défense1 nationale et, jusqu’à ce que celie-ci soit à] l’abri de toute éventualité, faire trêve auxi dissentiments politiques.— Adv. LE DRAPEAU du 10' HUSSARDS Veut-on connaître une intéressante histoire de drapeau ? Au mois de décembre 1814, un chirurgie* aide-major de la Grande Armée, prisonnier de guerre en Russie. M. Pontier, rapportait de captivité un étendard ayant appartenu au 10e hussards. M. Pontier — on peut le supposer — tenait ce drapeau d’un prisonnier de guerre français qu’il aurait soigné en Russie et qui» lui aurait remis cet étendard noirci par la poudre, lacéré de coups de sabre, percé de balles, et dont la partie intérieure|n’etait qu’un lambeau. On y lisait d’un côté : L Empereur des Fran çais au 10e régiment de^hussards, et de l’au tre : Valeur et Discipline. Le chirurgien aide-major, qui pendant toute sa captivité avait caché et conservé ces pré cieux restes, ne voulut pas s'en séparer à son retour en France. En 1836 il se décida cependant à déposer entre les mains du maréchal Maison, alors ministre...