Extrait du journal

tant plus enchanté de te revoir que c’est probablement pour la dernière fois. — Comment cela ? — Je quitte ces lieux pour ne plus y re venir. — Et pourquoi une telle décision ? ^ — Parce qu’en me rendant à X..., je n’a vais d’autre but que de retrouver ma fem me. J’apprends qu’elle est remariée à un autre et, dès lors, ma présence n’ayant plus de raison d’être, Je repars sans plus tarder. — Où vas-tu ? — Je l’ignore encore. — Mais enfin?... — Oh! n’importe où, pourvu que ce soit loin. M. Edmond Reynaud se tut un instant, puis rompant le silence : — Veux-tu me permettre de te donner un conseil ? — Si c’est pour aller à l’encontre de ma détermination, Je te préviens d’avance que je ne le suivrai pas. — Eh bien, tu auras tort. — Pourquoi I — Parce qu’en dehors de la déception, du chagrin même que tu as dû éprouver en apprenant le mariage de ta femme avec Maurice Dutard, Je suppose qu’il y a encore autre chose.* — Et quoi donc ? — La situation délicate dans laquelle tu te trouves vis-à-vis de ceux qui Vont connu autrefois. Tu crains de te heurter contre cette prévention qui s’attache à tout con damné revenant du bagne, sa peine expirée ou gracié par mesure de clémence. N’est-ce point cela t *...