Extrait du journal

sage à Paris pour vingt-quatre heures ; il me sera impossible de revenir. Le portier et sa femme se regardèrent ; ils se consultaient des yeux. Je vis très bien le jeu et je repris : — Si j’étais sûr de le rencontrer de main matin seulement. — C’est bien probable. — Mais je viendrais de très bonne heure ; et s’il est. absent ce soir, il ne sera pas là davantage de grand matin. — Cela se pourrait cependant. On l’at tend un peu cette nuit. J’étais renseigné. Ces gens-là avaient une consigne, et eu même temps ils crai gnaient de priver le magistrat d’une vi site qui pouvait lui être agréable. Je re pris ma promenade, allant assez loin pour ne pas me faire remarquer à la même place, mais sans perdre de vue la porte de-la maison, Je vis le valet de chambre que je connais sortir d’un air affairé, et bientôt après une voiture s’ar rêta à la porte. Il en descendit avec un homme pour lequel il semblait avoir une grande déférence. Il était Alors à peu près onze heures. Je pressentais que . j’allais assister à quelque drame, et je me rapprochais peu à peu de l’endroit où je supposais qu’il devait se passer. La rue n’est pas fort écîairée,ayant peu de boutiques, et il n’y passe guère de monde à cette heure-là. J’avais peur d’une surprise, car M. de Marse me con naît beaucoup, et je prenais pour avan cer les plus grandes précautions. Heureusement, il ne parut point. Ce fut Baptiste qui sortit le premier; il por...