Extrait du journal

Est-ce qu’il ne parlait point d’elle .avec; un enthousiasme voisin de la passion ? : Cette dernière pensée surexcitait celle du vieillard jusqu’au délire. Satisfaire un ; désir lubrique et tirer de la volupté deux! vengeances à la fois, c’était là un véri-6 table plaisir des dieux, dont la penséej seule donnait au vieux satyre de chauds* frissons de luxure et d’extatiques éblouis sements. . (j Il passa une nuit fiévreuse pendant la-’»; quelle il calcula ce que demanderait de j temps la ruse du sculpteur. Il ne doutait ! pas que' Juliette vînt chez lui dans le premier moment do désespoir, après la ; stupeur du réveil. Ne l’avait-il pas en- , couragée, conseillée, rassurée? N’éprou-; vorait-elic pas le besoin de lui crier : Il • nous trompait tous les deux ! A tout hasard, il permit à Baptiste de prendre congé le lendemain jusqu'à six heures. Le serviteur comprit peut être. II remercia. r — Je serai absent tous le jour. Voua direz a la cuisinière qu’elle peut égale-» mont rejoindre ces daines à Sèvres ; elles peuvent avoir besoin de ses services plus/ que moi. { I Baptiste, qui connaissait son maître,fut '■ convaincu. Dès le matin, il fit partir La cuisinière et s'empressa de mettre de...