Extrait du journal

Les économistes, détachant lenr pensée des terrains où la bataille de feu et de sang se Livre entre la France et l'Allemagne, s'attachent à étudier ce que sera, ce que doit être la France de demain. rai dit quelques mots de la brochure de M. Raoul Péret, ancien ministre du commerce, sur « la puissance et le déclin économiques de rAIlemagne •. M. Raoul Péret a suivi, en récrivant, nn triple dessein il a voulu indiquer d'abord comment l'Allemagne est devenue nn danger pour les autres peuples, en raison de l'augmentation extraordinaire do sa production en second lieu, montrer les points faibles de cette immense organisation commerciale et bancaire, que trente-trois mMs de guerre ont fortement endommagée enfin, il a cherché à dégager de renseignement du passé une leçon pour l'avenir, en énnmérant les procédés à employer par toutes les nations en vue d'empêcher le relèvement de l'hégémonie commerciale allemande. Dans un article du Correspondant, M. Biard d'Aunet attire l'attention des Français sur le danger économique qui survivra, du fait de l'Allemagne, à notre victoire sur elle. Il appuie sur la nécessité des collaborations à établir entre le commerce, l'industrie, la finance et la science •. L'Allemagne, y écrit-il, n'a participé que médiocrement, bien que ses professeurs prétendent le contraire, à l'évolution de la science pure, où elle n'a pas donné le témoignage de l'esprit d'invention, générateur des découvertes fécondes. Mais en présence des résultats de ses persévérants efforts, il serait absurde de nier qu'elle a porté à un degré surprenant l'esprit d'investigation, de méthode et d'assimilation. L'Allemagne a organisé sa campagne sur le terrain industriel en se servant de la science comme d'une arme dont ses concurrents méconnaissent l'efficacité et, plus heureuse que sur les champs de bataille contemporains, elle y a remporté de magnifiques succès. »...