Ce journal, en ligne dans RetroNews de 1882 à 1953, représente une manne d’informations inestimable pour mieux connaître le devenir des provinciaux originaires de l’Aveyron, le Cantal, la Corrèze, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère et le Puy-de-Dôme. En effet, ce journal « communautaire » – au même titre que de nombreux autres périodiques tels que Le Bourguignon de Paris, Le Champenois de Paris, Le Languedoc à Paris (1891), Le Méridional de Paris, Le Picard de Paris, etc. – relaie une multitude de nouvelles individuelles afin d’assurer le lien entre les familles restées « au pays » et celles qui l’ont quitté pour s’installer à Paris.
La boutique de Célestin Neulat se situe au croisement de la rue Logelbach et de la rue d’Offémont comme le révèle l’annuaire Paris-Hachette de 1899 et 1900 :
« NEULAT, vins en bout… Offémont 18 »
L’Auvergnat de Paris, en date du 16 avril 1899, nous apprend que Célestin revend son commerce à M. Gaspard.
Et pour cause ! Une multitude de coupures de presse de 1899, parues dans La Liberté, Le Vélo, Le Siècle, Le Temps, L’Aurore, Le Soleil, Le Rappel, Le Radical, Le XIXe siècle et essentiellement dans La Loi et Le Droit, nous révèlent que Célestin Neulat a fait faillite. Elles nous permettent en outre de reconstituer toute la procédure : déclaration de faillite en mai, remise des titres de créances en juin, vérifications de ces titres en juillet, formation d’un concordat (i.e. arrangement) par abandon d’actif entre le failli et les créanciers en septembre, redditions de comptes en novembre, remise de dividendes aux créanciers en décembre.