Podcast : comment Bonnot fut pris et tué en 1912
« C'est une page unique des annales du crime » qui se joue dans une maison de Choisy-le-Roi, ce 28 avril 1912. La Sûreté est aux portes du repère de la bande à Bonnot ; la presse aussi.
Photographies, dessins, plans... Les journalistes couvrent l'opération des forces de l'ordre qui doit mettre un terme aux 5 mois de cavale du gang de braqueurs anarchistes mené par Jules Joseph Bonnot. Le feuilleton médiatique de l'affaire Bonnot, s'il ne dure pas, a marqué un point d'orgue de la rhétorique sécuritaire, et mis en doute la capacité de répression de la Sûreté générale.
Dans la maison, deux hommes retranchés : Bonnot et son complice Dubois. Face à eux, les forces de l'ordre se sont unies dans un tourbillon d'innovations techniques : boucliers, armes portatives, dynamite, mélinite. Les fusillades crépitent et la foule, même, se serait mobilisée selon Le Petit Parisien :
« Un clairon sonne la générale. Et tout aussitôt, dans un élan unanime, tous les hommes valides possédant une arme [...] s'en vont en courant vers le carrefour du lotissement ».
Cinq heures de siège et un assaut au caractère dramatique s'étalent en une de la presse dès le lendemain.