Aragon fustige ceux qui font le jeu du fascisme, en appelle aux principes de la Révolution française et se prononce envers et contre tout pour la défense des idéaux français :
« M. Léon Daudet souhaite de voir dans cette année l'effondrement de la démocratie française, des principes de 89 et de tout le bataclan.
Il parle en ceci le langage exact de MM. Hitler et Mussolini.
Je souhaite, pour mon compte, que 1939 déclare la paix au monde, pour reprendre l'expression de Victor Hugo. La Paix n'est pas la guerre civile que nos hypocrites sont prêts à faire aux Français avec le concours de M. Daudet.
La Paix n'est pas la mutilation de la France.
La Paix n'est pas l'asservissement des Français aux marchands de guerre et aux idéologies racistes.
La Paix, je la souhaite au monde entier. [...]
Et si rétablir la Paix, de même qu'aux jours de Napoléon, la Liberté dans le monde, exige de résister les armes à la main à ceux qui les armes à la main exigent qu'on agenouille, et courbe plus encore la France humiliée, à qui donc parmi nous cela ferait-il peur ?
Je ne souhaite pas la guerre. Je souhaite la Paix. Mais je dis aux seigneurs de la guerre, qu'ils portent la hache du licteur ou celle du bourreau, qu'ils s'habillent de noir ou de brun, que les Français regardent avec tranquillité 1939 et que, malgré les braillards s'il le faut, ils sauront défendre leur patrie, ils ne reculeront pas devant l'ouvrage. »