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RetroNews et Clionautes se sont associés pour proposer des séquences pédagogiques sur les sujets du programme d'Histoire. L'objectif de cette séance est d'étudier la Nuit de cristal, un événement qui illustre la montée de l'antisémitisme institutionnel en Allemagne et augure la Shoah.
Niveau Terminale | Thème 1 - Fragilité des démocraties, totalitarismes et Seconde guerre mondiale (1929-1945) | Chapitre 2 - Les régimes totalitaires.
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Questions
1. Présentez le document.
2. Décrivez la photographie. Que nous apprend-t-elle sur les événements ayant eu lieu le 10 novembre à Berlin ?
3. Que signifie le message inscrit sur la devanture de ce magasin juif à Berlin ?
4. Pouvez-vous expliquer les termes “inscriptions antisémites” employés par le journal ?
Document d'accroche : Une du journal Le Populaire après les événements du 10 novembre 1938 en Allemagne et en Autriche. Le Populaire, 11 novembre 1938, page 1.
Questions
Document 1 : un attentat à l'ambassade d'Allemagne à Paris. Le Populaire, 8 novembre 1938, page 1 & page 2.
Document 2 : « Nous ne sommes pas des chiens ! », Le Populaire, 9 novembre 1938, page 2.
Document 3 : les réactions allemandes, L'Ouest-Eclair, 10 novembre 1938, page 3.
Questions
Document 1 : « terribles pogroms en Allemagne », Le Figaro, 11 novembre 1938, page 3.
Document 2 : Les événements à Berlin, Le Populaire, 11 novembre 1938, page 3.
*D.N.B. : deutsches nachrichtenbüro. Il s’agit d’une agence de presse allemande sous le contrôle des nazis.
Document 3 : Le Troisième Reich exploite la mort de vom Rath, L'Humanité, 11 novembre 1938, page 2.
Questions
1a. Le terme pogrom est employé à plusieurs reprises par la presse. Quels éléments permettent d’affirmer qu’il s’agit bien d’un pogrom ? (Utilisez en plus le document 2 de la partie 2).
1b. En quoi peut-on dire que la Nuit de cristal a entraîné des violences physiques envers les Juifs ?
2. Quelles sont les sanctions prises par le régime ? Quel est l’objectif principal de toutes ces mesures ?
3. Quelle partie de la population juive semble avoir été particulièrement visée par les exactions ?
4. Quelle est la réaction des étrangers face aux événements ?
Document 1 : « Après les pogroms, les lois répressives du maréchal Goering contre les juifs d’Allemagne », Le Populaire, 13 novembre 1938, page 3.
Document 2 : « Les atrocités nazies », Le Populaire, 15 novembre 1938, page 3.
Document 3 : « Une législation draconienne contre les juifs d’Allemagne », L'Ouest-Eclair, 13 novembre 1938, page 3.
Document 4 : « Condamnation catégorique par l’opinion anglaise et américaine des crimes racistes hitlériens », L'Humanité, 14 novembre 1938, page 3.
Document 5 – « Une vague de terreur déferle sur le IIIe Reich », L'Humanité, 12 novembre 1938, page 3.
Bilan avec trace écrite
À la fin des années 1930, le régime totalitaire d’Adolf Hitler avait déjà considérablement réduit les libertés de la population juive d’Allemagne notamment avec la proclamation des lois antisémites de Nuremberg le 15 septembre 1935 qui privaient les Juifs de leur citoyenneté allemande. Les évènements du 9 et 10 novembre 1938 marquent cependant un nouveau tournant dans la politique menée par le NSDAP à l’égard de la population juive. Les termes « Nuit de cristal » sont particulièrement mal choisis car s’ils font référence au fait que de nombreuses vitrines ont été brisées parmi les magasins juifs, ils ne rendent pas compte de la gravité de la situation. Les historiens allemands parlent aujourd’hui de Reichpogrommacht (Nuit du pogrom du Reich), ce qui permet de souligner que les conséquences ne furent pas uniquement matérielles. L’attentat commis par Herschel Grynszpan le 7 novembre 1938 à l’égard de 3e secrétaire d’ambassade à Paris Ernest vom Rath a servi de prétexte aux nazis pour lancer une vague de violence contre les juifs de l’ensemble du Reich. Aujourd’hui encore, il est difficile de dire avec certitude que ce pogrom était un coup monté, malgré la somme de coïncidences, tout comme il est impossible d’affirmer l’inverse selon Corinne Chaponnière qui a consacré un livre à cet évènement. Le bilan humain de ce pogrom est terrible. Trois jours de violence ont entraîné la mort de 91 juifs voire de près d’un millier selon les chercheurs allemands en ajoutant les défenestrations, les suicides et les blessés mortellement. Plus de 30 000 personnes ont été déportées au moins temporairement. Près de 100 000 juifs ont quitté l’Allemagne entre 1938 et 1939. Au niveau matériel, 267 synagogues ont été incendiées, une centaine vraiment détruite selon Annette Wiewiorka. 7500 à 8000 magasins saccagés, plusieurs dizaines de milliers de logements privés vandalisés. Beaucoup de biens ont été aryanisés représentant la somme de 1 à 2 milliards de reichsmarks. Sans compter la privation des indemnités d’assurance et l’amende d’un milliard de reichsmarks. C’est donc par l’ampleur inédite des violences que ce pogrom fait entrer l’Allemagne nazie dans sa phase la plus terrible.
Évaluation - Étude critique de document
Sujet – La Nuit de cristal
Consigne : après avoir présenté le contexte de la Nuit de cristal, vous montrerez le caractère exceptionnel de l'événement. Enfin, vous soulignerez les conséquences de l'événement pour la communauté juive d’Allemagne.
« […] Berlin, 10 novembre (par téléphone). – Tout le Reich a été, la nuit dernière, le théâtre d’un pogrom généralisé. Partout, là ou du moins la pioche des démolisseurs n’avait pas, comme à Nuremberg et à Munich, précédé les incendiaires, les synagogues sont en flammes ; partout les boutiques israélites sont saccagées. […]
Pillage organisé
C’est, en effet, à la fin de la nuit, dix heures après la nouvelle de la mort de M. von Rath, que les colonnes de « vengeurs » se sont mises en marche.
[…] Partout c’est le même spectacle. Cafés, restaurants, magasins de luxe, échoppes d'épicier ou de laitier, rien n’a échappé à la destruction. […]
L’incendie le plus difficile était évidemment celui de la grande synagogue de la Fasanenstrasse qui est contiguë à un vaste garage contenant d’importants dépôts d’essence. Grâce au concours des pompiers, cette opération a été parfaitement exécutées. Seule, la synagogue a été la proie des flammes. […]
On ignore encore à l’heure actuelle l’importance des dégâts commis dans le reste de la Grande Allemagne et notamment dans les pays rendus « à la liberté » : Autriche et Sudètes. […]
On ne possède aucun renseignement sur les excès commis contre les personnes. Je sais simplement qu’un juif qui se trouvait là au moment de l’incendie de la synagogue de la Fasanenstrasse a été maltraité et entrainé parce qu’il eut le courage de protester contre l’outrage commis envers ses frères et envers sa foi.
Ajoutons que de nouvelles mesures impitoyables viennent d’être prises contre les juifs par M. Himmler. Tous les non-aryens qui seront trouvés porteurs d’armes quelconques seront envoyés pendant vingt ans « pour assurer leur sécurité personnelle » - c’est l’expression consacrée – dans des camps de concentration.
À Vienne
Berlin, 10 novembre – On signale qu’à Vienne deux synagogues ont été pillées. De nombreux israélites auraient été arrêtés par la police qui a entrepris une action pour saisir les armes en possession des israélites.
En Allemagne
Berlin, 10 novembre – Des manifestations antisémitiques se sont produites cette nuit, dans toutes les régions d’Allemagne, à la nouvelle de la mort de M. von Rath.
À Munich, la seule synagogue, a été la proie des flammes. […]
Rafles à Munich
On signale qu’à Munich la Gestapo a fait des rafles dans le quartier juif. Les hommes ont été tirés de leur lit et contraints de quitter leur domicile. Ils ont été conduits dans des baraquements de police. On ne possède pas encore de renseignements sur leur sort.
Dans la plupart des villes d’Allemagne, des équipes organisées ont parcouru les rues, la nuit dernière et ont systématiquement attaqué les magasins tenus par des israélites. Des excès de ce genre sont notamment signalés à Munich et à Hambourg. Les vitrines ont été brisées ainsi que les fenêtres des appartements habités par des juifs. La police n’est pas intervenue.
Un communiqué officiel
Le D.N.B. publie le communiqué officiel suivant :
« La nouvelle de la mort à Paris du jeune diplomate allemand a provoqué en Allemagne une indignation considérable contre l’agitation criminelle de la juiverie internationale. Des manifestations antisémitiques spontanées se sont produites dans un grand nombre de villes allemandes. »
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