À partir de quand la Commune devient-elle objet de revendications mémorielles ?
Dès 1880, au moment de l'amnistie, commence une longue bataille mémorielle autour de la Commune qui passe entre autres par la consécration du mur des fédérés au Père Lachaise, l'attribution de noms de communards à certaines rues de Paris…
La Commune ayant une dimension républicaine, sociale, patriotique, peut être revendiquée par à peu près par tout le monde. On a même connu des revendications fascisantes : les doriotistes, qui, pendant la Seconde Guerre mondiale portent l'uniforme allemand de la Waffen SS, vont au mur des fédérés...
Quels échos a-t-elle eu au niveau européen et international ?
Les échos au niveau international ont été très forts. Il y a toute une appropriation de la Commune à l’étranger. Aux États-Unis ou en Angleterre, les journaux ne parlent alors que de ça, pour de bonnes et de mauvaises raisons : c’est Paris en feu, Paris dévastée, les milliers de morts… C’est une image qui marque profondément. À l’inverse, ce qui est resté aussi c’est cette image de la démocratie directe, reprise aujourd’hui en écho par de nombreux mouvements en France et à l’étranger.
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La Commune de Paris. 1871 est paru en janvier 2021 aux éditions de l'Atelier.