Rien n’est laissé au hasard dans la communication du Luna Park et le mois suivant, pour démontrer l’engouement des Parisiens pour ce parc d’attraction (selon Le Matin, il y passe « entre 9 heures et 11 h et demie du soir, 100 personnes par minute dans les tourniquets »), les chiffres de fréquentation sont diffusés. Le même texte est repris à la virgule près par de nombreux journaux enthousiastes.
« C’est une semaine de véritable hiver que nous venons de passer ; eh bien malgré le froid, malgré la pluie, les entrées de cette quatrième semaine, entrées dans le parc seulement, sans compter les entrées aux attractions, ont été de 134 086, dont 12 416 avec cartes d'abonnement.
C'est dire assez la vogue extraordinaire qu'obtient cette Ville Enchantée, dont le célèbre directeur américain, M. Gaston Akoun, a doté Paris. Pour la seule journée de dimanche, les entrées dans le parc seulement, Luna-Park a versé à l'Assistance publique de Neuilly la somme énorme de 2 634 fr. 15, chiffre certifié scrupuleusement exact par la mairie de Neuilly. »
Les promoteurs multiplient bientôt les idées afin d’attirer les visiteurs. Pour changer du quotidien déjà inédit du parc, chaque vendredi devient une soirée de gala, avec orchestre et feux d’artifice au prix de 5 francs (au lieu de 1 franc).
Et puis une nuit, voilà même qu’un étrange « croissant de lune » apparaît près de l’Arc de triomphe dans la nuit parisienne :