Le maire est en effet suspendu de ses fonctions, tandis que la grève se poursuit et devient un enjeu national.
« Cette population, dit-il [Marcel Cachin], est très malheureuse. La grève comprend tous les travailleurs qui veulent obtenir 1 fr. 50 et 1 fr. 60 l'heure au lieu de 0 fr. 80 et 0 fr. 90. Les patrons offrent 0 fr. 10 d'augmentation. Le juge de paix, qui a fait un effort de conciliation, n'a pu rien obtenir de plus. Le maire de Douarnenez est communiste. Il a aidé les grévistes. On prétend que la grève a pris un caractère politique, c'est inexact. [...] Dans l'acte du maire de Douarnenez, il n'y a rien qui justifie une révocation. [...]
Le ministre de l'Intérieur fait observer que l'interpellateur mêle deux questions. Il déclare que le gouvernement n'interviendra jamais pour gêner le droit des travailleurs à faire valoir leurs revendications au point de vue économique et, qu'au contraire, il s'emploie et s'emploiera à la conciliation.
La question posée ici, dit-il, vise l'attitude du maire. M. Cachin a édulcoré ici, pour les besoins de la cause, le récit plus violent de l'incident qu'il a fait ailleurs.
On a dit hors d'ici que les forces de police avaient piétiné et frappé des grévistes. C'est un impudent mensonge. Je vous défie de citer une victime. En fait, la grève se serait déroulée dans le calme, sans l'intervention de M. Le Flanchec. Le maire a commis cette faute grave de ceindre son écharpe en agissant comme manifestant. (Vives exclamations, bruit.) »