À compter de 1925, en vertu de l’amnistie, Grappe a légalement le droit de vivre à nouveau sous sa véritable identité. Ce qu’il fait. Mais ceci n’efface pas les dernières années traumatisantes qu’il vient de vivre. Il se met à boire, et devient au fil des jours de plus en plus violent. Notamment envers son enfant, le petit Paul.
Le Petit Parisien publie un article à cette occasion et relate en ces termes la transformation du déserteur Grappe, devenu Landgard :
« Paul Grappe, redevenu homme, vit en parfaite quiétude avec sa femme, dans la chambre où des toilettes féminines évoquent seules le souvenir de “Mlle Suzanne”, morte à trente-quatre ans, après dix ans d’existence. »
Dans l’article, Grappe donne au lecteur quelques indications au sujet de sa vie cachée, travesti en femme :
« Pendant six ans, je travaillai chez moi, en chambre, pour une maison de bretelles où j'allais livrer, tous les mercredis, le travail de la semaine. Pour tout le monde j'étais désormais une femme. J'avais pris le nom de Suzanne Landgard et ma femme était considérée comme une de mes amies. Dans le quartier, on m'avait surnommé “la garçonne”. »