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La psychiatrie en tant que spécialité apparaît tard dans l’histoire de la médecine. Ce n’est en effet qu’à la fin du XVIIIe siècle, sous l’influence de J. C. Reil en Allemagne et du célèbre professeur Pinel en France qu’elle se développe en tant que discipline proposant de soigner – et non plus d’isoler, voire de torturer – des personnes atteintes de troubles psychiques. Chronologiquement, le traitement des « insensés » par les « aliénistes » au XIXe siècle va ainsi de pair avec l’éruption de la presse dans la société, qui saura en faire ses choux gras.
RetroNews revient sur la relation ambiguë entre le traitement médical de la maladie mentale et sa médiatisation, parfois voyeuriste, dans la presse contemporaine.
A la fin du XVIIIe siècle Philippe Pinel, médecin à l'hôpital Bicêtre, révolutionne la façon d'envisager les personnes atteintes de maladies mentales. Il entreprend de les traiter non comme des « insensés », mais comme autant d’êtres humains souffrant d’authentiques pathologies.
Dans la campagne flamande, une petite commune fait office, depuis le Moyen Âge, de refuge aux personnes atteintes de maladies mentales. Ce « paradis des fous », havre de paix et relique du passé, fascine la presse française.
Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles naît l’asile moderne en Europe, modèle institutionnel reposant sur l’isolement des malades mentaux. S’il s’impose largement au XIXe siècle, le modèle asilaire suscite de vives critiques dès sa naissance.
À partir de 1882, le célèbre neurologue Jean-Martin Charcot donne des leçons publiques sur l'hystérie, au cours desquelles il hypnotise ses patientes. Alors que le Tout-Paris se presse à ces séances, des critiques émergent dans le corps médical, mais aussi dans les journaux.
Avec la psychothérapie et la psychologie expérimentale, la psychnalalyse représente, au XIXème siècle, une avancée fondamentale pour guérir les maladies mentales. Comment Freud a-t-il mis au point cette méthode ? Comment ses travaux ont-ils évolué avec le temps ? Comment ont-ils permis de mieux connaître le psychisme humain ?
L'ennui a son histoire : on ne s'ennuyait pas et on ne se désennuyait pas au XVIIIe siècle de la même façon qu'aujourd'hui. Le confinement est l'occasion de réinterroger l'ennui, les journaux se prêtant doublement à l'enquête : reflets d'évolutions globales, et remèdes à cet ennui.
Afin de dénoncer les conditions d’internement de ceux que l’on appelle alors « aliénés mentaux », deux reporters français des débuts du XXe siècle s'intéressent à la vie des hommes et femmes vivant en hôpital psychiatrique.
En 1895, un ouvrage remarqué et signé Gustave Le Bon alerte sur « l'irrationnalité » de la foule, avec un credo : « Il faut savoir résoudre les problèmes que leur psychologie nous pose, ou se résigner à être dévoré par elle. »
Alors que les sociétés post-Covid-19 semblent en proie à un épuisement généralisé, l'historien Georges Vigarello se penche dans son dernier ouvrage sur l'histoire de la fatigue, aussi familière à chacun qu'inexplorée par les historiens.
En 1923, alors que Sigmund Freud vient d'être traduit en français, un reporter du Temps va l'interviewer dans son cabinet viennois. Le savant lui parle de la réception de son travail en France, où la psychanalyse suscite une certaine hostilité.
