Séquence pédagogique

Métropole et colonies : le cas particulier de l’Algérie

le par - modifié le 02/05/2023
le par - modifié le 02/05/2023

RetroNews et Clionautes se sont associés pour proposer des séquences pédagogiques sur les sujets du programme d'Histoire. L'objectif de cette séance est de montrer comment la troisième république et sa politique imperialiste s'incarnent dans le cas particulier de l'Algérie. 


Niveau Première | Parcours Général | Thème 3 - La Troisième République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial | Chapitre 3 : Métropole et colonies

SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE CLÉ EN MAIN

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Introduction

QUESTIONS

1/ Présentez le document
2/ Quelle est la mission de la France en Afrique ? Justifiez votre réponse en citant le document
3/ A l’aide de votre culture générale, quels sont les autres missions de l’empire français dans les colonies ?
4/ Dégagez la problématique du chapitre

 

Document d’accroche : L’œuvre éducatrice de la France en Afrique noire 
 

1887 : le code de l’indigénat algérien et son application à toutes les colonies

CONSIGNE :

A l’aide de documents et de recherches complémentaires, vous rédigerez un texte argumenté répondant à la problématique suivante : En quoi le code de l’indigénat est-il arbitraire et met en exergue la domination des colonisateurs ? 

Aide méthodologique : Afin de structurer votre propos, vous pouvez vous appuyez sur le tableau ci-après

 

Aide méthodologique
Idées à développer (arguments)Documents d'appui pour l'argumentation
Un code arbitraire...Doc 1, 2, 3
Vivement critiquéDoc 4 et dossier Retronews

L’Algérie devient une colonie de peuplement à la suite du débarquement de 35 000 soldats français en juillet 1830. Cela à la suite de dissensions politiques avec le souverain de la régence d’Alger ( le Dey d’Alger). 
Lors de la Monarchie de Juillet (1830-1848), l’Etat décide d’en faire une colonie de peuplement, à partir de 1848.  La colonie est départementalisée et se voit organiser avec les Français et les Indigènes.
Par indigène est entendu un individu colonisé qui est né en Algérie et qui détient la nationalité française mais n’a pas la citoyenneté. De là, le code de l’indigénat se met en place… Ce code sera réutilisé et appliqué dans l’ensemble des colonies françaises… Mais comment ? 

Problématique : En quoi le code de l’indigénat est-il arbitraire et met en exergue la domination des colonisateurs ? 

Document 1 : Le vote du code de l’indigénat 

 

Document 2 : Extrait du code de l’indigénat algérien

PARTIE OFFICIELLE

Paris, 28 juin 1881

Loi ayant pour objet de conférer aux administrateurs des communes mixtes, en territoire civil, la répression par voie disciplinaire des infractions spéciales à l’indigénat. 

Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit : 
Art 1er : La répression par voie disciplinaire des infractions spéciales à l’indigénat appartient désormais, dans les communes mixtes du territoire civil, aux administrateurs de ces communes.
Ils appliqueront les peines de simple police aux faits précisés par les règlements comme constitutifs de ces infractions.
Art 2.- L’administration insérera sur un registre coté et paraphé la décision qu’elle aura prise avec indication sommaire des motifs. Extrait certifié dudit registre sera transmis chaque semaine, par la voie hiérarchique, au gouverneur général.

Art 3.- Le droit de répression par voie disciplinaire n’est concédé aux administrateurs que pour une durée de sept ans à compter du jour de la promulgation de la présente loi.

La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et par la Chambre des députés, sera exécutée comme la loi de l’Etat.

Fait à Paris, le 28 juin 1881
JULES GREVY
 

Document 3 : Photographies d’Indigènes

Document 4 : La critique du code de l’indigénat en métropole

« Le projet de loi que m. Albin Rozet vient de déposer à la Chambre pose à nouveau devant la conscience nationale une des plus graves questions que notre pays ait à résoudre dans son domaine d’outre-mer. C’est celle du régime qui convient aux indigènes algériens. (…) M. Roset pense que si les indigènes algériens restent comme engourdis, cela est dû à l’état de servitude et de terreur dans lequel les plonge l’arbitraire policier auquel nous les soumettons. Cet arbitraire s’exerce au moyen de trois institutions. Le permis de voyage : aucun indigène ne peut quitter sa commune s’il n’en a d’abord obtenu l’autorisation. Les pouvoirs disciplinaires de commune mixte (…) : Le même homme décide la poursuite, l’instruit et prononce la sentence. (…) La troisième institution est l’internement administratif. Il est prononcé par simple décision du gouverneur général. (…) Combinez les effets de ces trois institutions Elles livrent les indigènes absolument au bon plaisir de l’autorité. (…) Chacun tremble et se tient muet.(…) Ce régime a eu sa raison d’être au lendemain de la conquête. Ne comptons-nous que sur la terreur pour régner sur nos sujets ? (…) Le régime auquel nous soumettons les indigènes algériens est étouffant.»

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