Au mois de septembre 1918, à l’issue de quatre années de « guerre totale », le continent européen est à genoux. Le conflit, d’une ampleur nouvelle et terrifiante, a fait quelque dix millions de morts et vingt millions de blessés. Acculés par les offensives des armées dites de l’Alliance (Grande-Bretagne, France et États-Unis), les empires d’Europe centrale (Allemagne, Autriche-Hongrie) et l’empire ottoman sont sur le point de demander l’armistice. En faisant cela, ces régimes monarchiques et autoritaires vivent en réalité leurs derniers instants.
RetroNews se propose de revenir sur la couverture par la presse française des derniers moments de ce que l’on nommera bientôt la Grande Guerre. Malgré la censure toujours en règle, les journalistes, triomphants, sont aux avants-postes de ces événements décisifs sur le point de mettre un terme définitif au conflit.
Des mutineries allemandes d’octobre 1918 à la signature de l’armistice un mois plus tard, nous étudierons comment, en quelques semaines, une succession de circonstances favorables ont abouti à la fin des combats. Mais celle-ci signifia-t-elle pour autant la « fin de la guerre » tant espérée ?