Maria Deraismes, féministe, journaliste et franc-maçonne

Dans cette étude, il s’agit de découvrir la personnalité, hors norme pour l’époque, de Maria Deraismes, (1828-1894), oratrice et femme de lettres. Elle est la première femme initiée à la franc-maçonnerie en France et à la fin du XIXe siècle, elle crée l’ordre maçonnique mixte international « Le Droit Humain ». Issue d’une famille bourgeoise libérale et influencée par les idées féministes de son époque, sa culture et son éloquence lui permettent de diffuser ses idées pour l’émancipation des femmes. Elle rédige de nombreux articles féministes dans des journaux comme Le Droit des femmes, fondé par Léon Richer. Elle soutient également l’éducation pour les filles avec Louise Michel et la revendication des droits civils des femmes. Elle fonde également en 1876, la « société pour l’amélioration du sort de la femme » en donnant des conférences et en organisant le Congrès international du droit des femmes en 1878.

Engagée politiquement et sujette à toutes les controverses, Maria Deraismes (1828-1894) est l’une des grandes figures de son époque. En quoi Maria Deraismes illustre-t-elle le statut et la volonté d’émancipation des femmes au XIXe siècle ?

« Mlle Maria Deraismes a parlé comme un excellent avocat, avec beaucoup de facilité et de rectitude. Quitte à lui déplaire, je dirai qu’on a été heureux aussi d’entrevoir dans son discours des idées et des expressions délicates qui accusent son sexe. Elle doit reprendre ce sujet dans une autre conférence sur les femmes considérées dans la réalité, dans la vie, dans le roman, le théâtre, les tribunaux, dans toutes leurs misères et surtout leurs grandeurs. »