Cycle

Un genre à part ? Une histoire de la presse féminine

le 01/01/1970 par
le 01/01/1970 par - modifié le 01/01/1970

Si le périodique fut l’un des leviers d’action historiques emblématiques du féminisme, son pendant grand public et apolitique, le journal ou magazine « féminin », réussit, malgré sa large tonalité triviale, commerciale, voire moralisante, à faire advenir entre les lignes de nombreux thèmes à visée émancipatrice. 

RetroNews revient sur la genèse et l’évolution de ce média destiné aux « femmes et mères », des parutions mode aux « conseils beauté », de ses variantes les plus conservatrices jusqu’à ses expressions les plus libératrices.

– Chapitre 01
– Chapitre 02
– Chapitre 03
– Chapitre 04
– Chapitre 05
– Chapitre 06
– Chapitre 07
– Chapitre 08
– Chapitre 09

Ce que s’habiller veut dire : la mode dans la presse française

Dans ses études fondamentales consacrées à l’histoire de la mode, l’historienne Odile Blanc fait remonter l’invention du « corps de mode » à la fin du Moyen-Âge, où le vêtement de confection, plus cintré, sert pour la première fois à mettre en valeur la virilité de l’homme aristocrate. De même, le caractère très inconfortable de son pourpoint affiche le mode de vie de l’homme noble : l’oisiveté – comme le corset pour la femme. Depuis ses débuts donc, on peut voir la mode comme une continuation de la volonté de distinction de la part des classes aisées vis-à-vis du « petit peuple » condamné à travailler, lequel à son tour choisira, au cours des siècles suivants, d’afficher notamment par l’habit sa différence vis-à-vis du bourgeois. Nous revenons dans ce chapitre sur les nombreuses significations, sociales comme politiques, qu’a pu revêtir le terme de mode en France entre la Révolution française et l’époque contemporaine, via divers échos retrouvés dans la presse.
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– Chapitre 10

« Chic et choc » : les variétés de Parisiennes dans la presse

La Parisienne ! Pour des générations d’hommes et de femmes, ce type féminin a suggéré un idéal un peu trouble, entre séduction capiteuse et chic suprême. Devenue, au XIXe siècle, un poncif de la littérature et des médias, elle se décline en multiples composantes, de la grisette à la lorette, de la grande dame à la petite employée… qui toutes s’opposent à « la provinciale », toujours en retard d’une mode. Au fils du temps, l’image sulfureuse de la Parisienne s’est tempérée, pour devenir un type fédérateur, incarné par des vedettes populaires, telles Mistinguett, Arletty ou Joséphine Baker. Du XVIIIIe au XXe siècle, voici quelques exemples de la manière dont les journaux ont évoqué ce véritable patrimoine national.
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