Entre la défaite de 1940 et la Libération de l’été 1944, la France « coupée en deux » a vécu un épisode traumatique qu’il a fallu, au prix de nombreuses vérités, effacer : l’occupation nazie. Ainsi au sortir de la guerre, le mythe d’une France résistante, dissimulée dans le maquis, s’est imposé ; la collaboration n’était plus qu’un épiphénomène ne concernant que quelques marginaux, désormais jugés. Loin d’être un pays battu sous la botte du Reich, la France avait œuvré dans son ensemble en faveur de la victoire alliée.
Nous nous attardons sur plusieurs moments de gloire véritables de cette France résistante (et sur son réseau de presse clandestine) ainsi que sur la façon dont le CNR a réussi à imposer sa propre mythologie afin de panser les plaies d’un pays occupé – et parfois, traître.