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Tout a été dit ou presque au sujet de Napoléon Bonaparte. La trajectoire de ce jeune homme ambitieux jusqu’à la folie, intrépide militaire, Premier consul puis empereur ayant entraîné la France dans une spirale sans fin de guerres avant les défaites par les armes et sa propre chute inexorable, a incontestablement bouleversé l’histoire de France. Au point que, 200 ans après sa mort et alors même que le « bonapartisme » n’est plus qu’un souvenir, certains se réclament encore du mythe napoléonien, de sa « grandeur ».
RetroNews revient sur les façons dont la presse, muselée pendant le règne de « l’Ogre », a pu relater les conquêtes de l’armée impériale, son joug sur l'Europe, son déclin, avant d’entretenir, à grands renforts d’emphase, la durable légende du Petit Caporal.
Huit ans après son abolition en pleine Révolution, le premier Consul fait rétablir l'esclavage et la traite par la loi du 20 mai 1802, dans un contexte colonial particulièrement tendu.
Le 30 avril 1803, la France cède la Louisiane aux Américains pour 15 millions de dollars. Une somme qui servira les projets militaires européens de Bonaparte, en échange d'un territoire couvrant près d'un quart de la surface actuelle des États-Unis.
Balayant la structure juridique de l’Ancien Régime, Napoléon Bonaparte promulgue le « Code civil des Français » en 1804. Encore en vigueur aujourd'hui il a, en outre, inspiré de nombreux autres pays.
Débutée en juin 1812, la campagne de Russie achevée à la mi-décembre constitua, malgré les effectifs engagés, une catastrophe pour l’armée napoléonienne en butte tant à d’énormes problèmes logistiques qu’à la résistance des troupes russes.
Le congrès de Vienne réunit les principales puissances européennes de novembre 1814 à juin 1815. Il consacre le retour à l’ordre ancien après les expériences révolutionnaire et napoléonienne et redessine une nouvelle carte de l’Europe en ignorant les aspirations libérales et nationales des peuples. Il instaure également un « concert des nations » fondé sur le principe d’équilibre de puissances qui perdure jusqu’en 1914. En somme, la remise en ordre générale qui se produit revêt une triple dimension territoriale, politique et idéologique.
Héritière de l’Europe des républiques sœurs du Directoire, l’Europe napoléonienne atteint son apogée en 1810-1811. Elle donne lieu à une mosaïque de transferts plus ou moins aboutis du modèle français et à une volonté d’intégration dynastique des Bonaparte.
La bataille de Waterloo le 18 juin 1815 met fin aux prétentions impériales de Napoléon Bonaparte. Peu après cette défaite, il abdique contre les armées anglo-prussiennes de Wellington et Blücher. Waterloo est devenu un mythe, celui de la « défaite glorieuse », construit par Napoléon lui-même mais également un sujet de débats sur les responsabilités de la défaite.
Le 6 avril 1814, sa défaite militaire face à la Sixième Coalition oblige Napoléon à abdiquer. Le 20 avril, avant de partir pour l’île d’Elbe, il fait ses adieux à la Garde impériale dans la cour du Cheval-Blanc du château de Fontainebleau.
Retenu prisonnier par les Anglais sur l'île de Sainte-Hélène, malade depuis plusieurs années, Napoléon décède le 5 mai 1821 d'un ulcère aggravé. L'ancien « maître de l'Europe » avait cinquante-et-un ans.
Alors que la question se pose depuis 1830, le deuxième gouvernement Thiers entreprend de rapatrier les cendres de feu l’Empereur, décédé sur l’île de Sainte-Hélène en 1821. Le 15 décembre, un immense cortège amène la dépouille aux Invalides.
Napoléon II, III, IV, V... Entre souvenir nostalgique d'un règne prestigieux, querelles dynastiques et espoirs avortés, la maison impériale de France et ses nombreux représentants ont continué d'intéresser la presse jusqu'au XXe siècle.
Le politologue Gérard Grunberg revient sur le souvenir laissé par Bonaparte dans le roman national français, et le compare avec la réalité du règne guerrier de celui que l’on a fini par appeler « l’Ogre ».
