La rue de la Grande-Truanderie, coupe-gorge du Paris d'antan
Au cœur du grouillant quartier des Halles, l'une des plus anciennes rues de Paris fut longtemps le théâtre de crimes et méfaits en tout genre.
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Tandis qu'il amorce son plan de reconstruction du centre de la capitale en 1850, le baron Haussmann décrit ainsi ce que l'on appellera désormais le Vieux Paris : « Un dédale presque impraticable », un « quartier des émeutes, des barricades ». Les actuels premier, deuxième et troisième arrondissements se voient alors changés à tout jamais.
Quarante ans plus tard, le Paris de la Belle Époque, quoique métamorphosé, fait cohabiter de grandes avenues neuves et bourgeoises avec un Paris populaire typique des décennies d'auparavant : celui des Halles, des voyous à la petite semaine, des rues minuscules et insalubres qui ont notamment accueilli l'épidémie de choléra des années 1840.
C'est ce Paris-là, ces résurgences d'un temps déjà en passe d'être révolu entre 1890 et 1910, que vous propose de découvrir RetroNews.
Au cœur du grouillant quartier des Halles, l'une des plus anciennes rues de Paris fut longtemps le théâtre de crimes et méfaits en tout genre.
Au XIXe siècle, le pavé de Paris regorge de femmes et d’hommes sans le sou, qui déploient des trésors d'inventivité pour survivre et se lancent dans des petits métiers ingénieux – et souvent éreintants.
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, le recouvrement de cet affluent de la Seine pollué et insalubre suscita l'enthousiasme de la presse. Mais aussi une certaine forme de nostalgie.
De 1778 à 1850, de sanglants combats d'animaux attiraient une foule considérable les jours de fête aux portes de Paris – un divertissement qui sera interdit dans le sillon de la création de la Société protectrice des animaux.
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, un pont du célèbre parc parisien a été le théâtre de dizaines de suicides. Une vague tragique abondamment relayée par la presse, certains journaux parlant même de « mode ».
Pendant cinq siècles, l'actuelle place de l'Hôtel de Ville de Paris abrita des exécutions publiques. Ravaillac, Robert-François Damiens et des centaines d'autres condamnés y furent suppliciés, brûlés, roués vifs, pendus ou décapités devant une foule nombreuse.
Premières victimes des terribles inondations de janvier 1910, les bouquinistes des quais de Seine sont menacés de ruine. Leur sort émeut la France – et jette la lumière sur la précarité de ces pittoresques marchands de livres.
Dès les années 1880, plusieurs reporters ont posé les fondements de l’enquête journalistique. Parmi eux Félix Platel, avocat et journaliste au Figaro, entraînait ses lecteurs dans les lieux cachés du Paris de la Belle Époque.
Au dernier jour de Carnaval, à la mi-carème, les blanchisseuses de tout Paris élisaient leurs « reines ». L’une d’entre elles était alors élue reine des reines et déambulait dans la ville en liesse.
À la fin du XIXe siècle, comment un reporter pouvait-il explorer le Paris des pauvres gens ? Grâce à l’emprunt d’identité. En se glissant dans la peau d’un indigent, le journaliste pénétrait des enclaves autrement inaccessibles.
Rendue célèbre par Victor Hugo, la Cour des Miracles de Paris abritait au Moyen-Âge tout ce que la capitale comptait de miséreux et de truands. Une fascinante cité dans la cité, dont la destruction fut ordonnée par le pouvoir royal en 1784.
Au milieu du XIXe siècle, les premiers tramways parisiens, tractés par des chevaux, permettent de relier plusieurs points centraux de la capitale. Ils ne tomberont en désuétude qu'un demi-siècle plus tard.
En 1868, l’hebdomadaire humoristique Le Journal amusant se propose de divertir son lectorat – exclusivement français – en improvisant un « guide de l’étranger à Paris » destiné à quelque touriste échoué dans notre glorieuse capitale.