Pour accéder à l’ensemble des fonctionnalités de recherche et à tous les contenus éditoriaux, abonnez-vous dès aujourd’hui !
Le frisson du réel : couvertures médiatiques du crime
Si selon la célèbre formule du socio-criminologue Jean-Michel Bessette, « le crime est une fenêtre ouverte sur la société », on ne s’étonnera pas de la fascination pour elle-même dont elle a su faire preuve avec cette apparition déterminante dans la presse à grand tirage : le fait divers. En effet, à compter de la moitié du XIXe siècle, les journaux vont se faire un devoir – et un plaisir – de recenser et commenter les pires atrocités commises par des êtres humains sur leurs semblables au nom de la morale et de la probité, mais surtout, pour vendre du papier.
Nous collectons ici quelques-unes de ces « grandes affaires » et de ces menus méfaits, autant d’instantanés d’angoisse et de regards ahuris sur le mal, « ultime altérité ».
Juillet 1793 : le procès et l'exécution de Charlotte Corday
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday, 24 ans, assassine Marat dans son bain. Expliquant lors de son procès avoir voulu « sauver son pays », elle sera guillotinée quatre jours plus tard, devenant une figure célèbre de la période révolutionnaire.
1824 : une affaire de cannibalisme « dangereuse pour les mœurs »
En 1824, une affaire de cannibalisme choque l'opinion. La presse de la Restauration se refuse à nommer ce crime alors considéré comme l'apanage de la « barbarie » et largement tabou en France.
1836 : L’exécution de l'assassin Lacenaire
Le 9 janvier 1836, Lacenaire est guillotiné en place publique. Son procès et son exécution vont fasciner l’opinion publique et en faire l'un des criminels les plus célèbres.
1842 : L'assassinat des Buttes-Chaumont
Les cas Lacoste et Lafarge : archétypes d’empoisonneuses
Les années 1840 voient deux veuves suspectées d’empoisonnement au prétoire, dans des procès qui se ressemblent sur bien des points : un mariage forcé, un vieil homme succombant à l’arsenic, et une jeune dame prisonnière de son ménage. Pourtant, c’est deux représentations de « la femme » qui s’affrontent…
La fascination du fait divers, symptôme des peurs de la société
Dans un livre signé Roy Pinker, une trentaine d'universitaires, d'écrivains et de journalistes mettent en lumière des faits divers révélateurs de l’imaginaire social de la France des XIXe et XXe siècles. Accidents, canulars, crimes : Marie-Ève Thérenty nous emmène à la découverte de quelques-unes de ces affaires.
L’affaire Troppmann en 1869
« Paris est encore sous la vive émotion causée par la découverte des cadavres de six victimes du crime horrible, commis avec une férocité inouïe pendant la nuit de dimanche à lundi » titrait Le Petit Journal du 24 septembre 1869. L’affaire Troppmann est une des affaires criminelles les plus sensationnelles et les plus médiatisées du Second Empire. elle a permis au Petit Journal de s’imposer comme un journal populaire à grand tirage, dont les faits divers sordides constituent le fond de commerce.
16 août 1870 : L'épouvantable lynchage de Hautefaye
La furie aveugle du premier tueur en série, Joseph Vacher
La prétendue « sorcière de l’Ardèche », ou la banalité du mal
En juillet 1885, dans la petite ville de Privas, en Ardèche, une octogénaire subit les foudres d’un homme l’accusant de sorcellerie. Elle sera brûlée vive.
Le mystère Jack l’Éventreur
Les meurtres commis à Londres en 1888 par un mystérieux tueur en série ont immédiatement fasciné la presse et le public français, qui découvrent en direct son surnom effrayant : « Jack l’Éventreur ». Aaron Kosminski a-t-il été enfin identifié ces derniers jours par son ADN ?
Le procès de Mathilde Frigard : femme virile, érudite, criminelle
Deux ans avant le procès Troppmann, une affaire similaire emballe la machine médiatique du Second empire. Une femme bisexuelle, mère de famille et proxénète à ses heures se défend d’avoir assassiné son amante. Les chroniqueurs sont sous le charme.
Les crimes d’Henri Vidal, l’aliéné « tueur de femmes »
Début 1902, la France découvre ahurie le personnage d’Henri Vidal, bientôt baptisé le « tueur de femmes » en rapport avec la nature de ses crimes et sa haine inexplicable à l’égard de la gent féminine.
Le temps des complaintes criminelles : histoire d'une poésie à part
Genre tombé dans l'oubli, la complainte criminelle ou « canard sanglant », qui narrait un fait divers marquant sur un air connu, a connu un véritable âge d'or entre 1870 à 1940. L'ouvrage pionnier Chanter le crime de Jean-François Heintzen donne à lire, voir et entendre cette production foisonnante.
Le garçon boucher devenu assassin : le drame des Ternes
1901 : le Vampire de Muy s’évade de l’asile
Une femme escroc à la Une : la « Grande Thérèse » dans Le Rire
En ce mois d'août 1903, un grand procès passionne les Français : accusée d'escroquerie, Thérèse Humbert, surnommée la « Grande Thérèse », comparaît aux Assises de la Seine. Dans la salle d'audience, le caricaturiste Charles Léandre (1862-1934) assiste aux débats.
Archiver le sang versé : la naissance des « musées du crime »
Le musée criminel, d’abord réservé à quelques professionnels du métier au cours du XIXe siècle, élargit largement son public au début du XXe. Comment cette fascination populaire pour le morbide et « l’horreur à bas prix » s’est-elle peu à peu affirmée ?
L’affaire Brierre, épisode criminel le plus médiatisé de la Belle Epoque
Près de Chartres, stupeur : quatre enfants sont retrouvés dans leur chambre, assassinés. On incrimine aussitôt le père veuf, Brierre, dans une enquête qui s’étalera, pour le plus grand plaisir des lecteurs, sur dix ans.
1912, fin de cavale : « Comment Bonnot fut pris et tué »
Le 28 avril 1912, un véritable siège se met en place autour d'un garage, à Choisy-le-Roi. Retranché dans le bâtiment, le leader de la « bande à Bonnot » résiste cinq heures durant, avant de succomber aux assauts des forces de l'ordre. La Une du Petit Parisien du lendemain marque la fin de ce grand feuilleton judiciaire.
Les horribles profanations du « vampire de Saint-Ouen »
L'exécution de Landru en 1922
Le 30 novembre 1921, le jury de Seine-et-Oise reconnaît Landru coupable de onze meurtres et le condamne à la peine capitale. Après avoir couvert le procès en détail, la presse relate les derniers moments de l’illustre condamné qui est exécuté au matin du 25 février 1922 à Versailles.
C'était à la Une ! Le procès de Landru par Colette
Podcast : Landru, du procès au mythe
Huitième épisode de notre podcast Séries Noires à la Une : en novembre 1921 se tient le très médiatique procès de Landru, accusé du meurtre de 10 femmes. Monstrueusement fascinant, volontiers provocateur, le personnage fait le bonheur des titres de presse et des lecteurs.
Impossibles victimes, impossibles coupables : les femmes devant la justice
Coupables, victimes : en matière criminelle, aucune place ne semble légitime pour les femmes. L'ouvrage collectif dirigé par Frédéric Chauvaud explore l'ambivalence de la justice à l'égard des femmes tout au long des XIXe et XXe siècles.
« Pas un mot, ou vous êtes mort ! » : le braquage du rapide Paris-Marseille
En plein été 1921, trois braqueurs pénètrent dans un train reliant Paris à Marseille, dévalisent ses passagers, et tuent un innocent. Le lendemain, Le Journal fait le récit méticuleux de ce crime « à la manière forte du Far-West ».
1927 : un "nouveau Landru"
1933 : Le crime du Palace, imputé à la communauté homosexuelle
« L'horrible forfait » des sœurs Papin (1/2)
Le procès du docteur Petiot, faux résistant et vrai tueur
Le 11 mars 1944, les pompiers découvrent 27 corps humains dépecés dans les sous-sols d'un hôtel particulier de la rue Lesueur, à Paris. Le propriétaire, un certain Marcel Petiot, reste introuvable.
Podcast : Germaine Leloy, la dernière femme guillotinée en France
Une nuit de décembre 1947, Germaine Leloy, 31 ans, tue son mari de deux coups de hache à la tête. Elle voulait se débarrasser de lui pour vivre avec son amant de 19 ans. Un crime « ordinaire » qui prend une tournure extraordinaire, puisqu'elle sera la dernière femme guillotinée en France.
Pierrot le Fou et les « Tractions Avant », histoire d'un gang français
Il s’appelle Pierre Loutrel mais on le connaît sous le nom de « Pierrot-le-fou ». Ce criminel violent, passé de la « Gestapo française » à la Résistance, restera dans les mémoires comme le chef d’un redoutable gang français de l’après-Seconde Guerre, les Tractions Avant.