Bien qu’elle n’ait duré que neuf semaines entre mars et mai 1871, la Commune de Paris est un moment capital de l’histoire du mouvement ouvrier et socialiste français. Prônant une démocratie sociale, les parisiennes et parisiens insurgés se révoltent le 18 mars contre la toute jeune IIIe République, à la suite d’une triple exaspération : débâcle militaire contre la Prusse entrainant la fin du Second Empire, siège de Paris consécutif à celle-ci et proclamation d’une nouvelle République menée par Adolphe Thiers et l’aile droite « pacifiste » de l’échiquier politique d’alors.
A la suite du désarmement contraint de la Garde nationale de Paris, une lutte sans merci s’engage derrière les barricades de la capitale afin d’exercer le pouvoir. De nombreux journaux révolutionnaires sont imprimés, couvrant au plus près l’événement et les mesures prises par les représentants communalistes tandis que le gouvernement légitime et la presse « bourgeoise » sont retranchés à Versailles. La dernière semaine de mai verra l’abdication de l’armée de fortune parisienne, croulant sous les tirs « versaillais », dans un déluge de balles et de sang. Les insurgés encore vivants seront jugés, souvent condamnés à la mort ou au bagne.
RetroNews revient sur la Commune de Paris et l’écriture de son souvenir, événement majeur qui a bouleversé la France et l’Europe.
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